Territoire étranger // Touken

Genin

— Voilà mon garçon, bonne journée. Tu grognes intérieurement, n'appréciant que peu qu'elle te traite comme un vulgaire gamin à qui donne une friandise tout en le félicitant pour une réussite. Tu souris néanmoins par pure politesse, attrapant le paquet bien emballé que la vieille dame te tend par dessus le comptoir. Après ta mission, où tu avais passé plusieurs heures à installer des nichoirs à oiseaux sur les murs externes du village, afin que les volatiles aient des abris pour l'hiver, tu te retrouves aux alentours de la grande place centrale, à effectuer quelques courses pour ta mère. Cela ne t'enchante pas particulièrement, surtout que cette vieille vendeuse, tenant une échoppe où ta mère apprécie tout particulièrement de se fournir, a cette fâcheuse tendance à vouloir raconter sa vie à qui voulait bien l'entendre. Ce qui n'est pas ton cas. — Merci, bonne journée à vous aussi. Soupirant discrètement, tu recules poliment, soulagé de te retrouver enfin dehors. La fin de l'après-midi approche à grands pas, et tu te réjouis de rentrer pour pouvoir te laver et te reposer après cette longue journée. Tu as hâte de te retrouver à table avec tes parents et d'écouter le récit de mission de ton père, revenu plus tôt dans la matinée après trois jours passés à l'extérieur du village.

Plus tard ...

Tac. Tac. Tac.

Avec satisfaction, tu constates les trois shurikens plantés dans la cible accrochée au tronc. Depuis que tu es devenu Genin, tu as insisté auprès de ton père pour pouvoir t'entraîner dans le jardin, privilège obtenu par l'installation d'un sommaire terrain d'entraînement pour le lancer de kunais et shurikens. Après le repas, n'ayant aucune envie de rester à ne rien faire, tu t'étais retrouvé à l'extérieur, à améliorer ta technique de lancer.

— Mh ? Il te semble avoir entendu un bruit suspect, dans les buissons non loin de ta cible. Ton instinct de ninja prenant le dessus, tu t'approches silencieusement, et au fur et à mesure que tu réduis la distance, il te semble entendre des glapissements. — Mais ? Écartant les branches d'un buisson, tu tombes sur un petit chiot, la queue entre les jambes, te regardant d'un air dépité. Les sourcils haussés de surprise, tu ne sais pas trop quoi faire de cet animal, avant qu'il ne jappe timidement dans ta direction. — Comment t'es arrivé là ? Attrapant délicatement l'animal, tu ne sais pas comment réagir quand il se blottint contre toi, sa langue chaude te caressant le visage. Tu n'as jamais été très tactile ou expressif, aussi tentes-tu de limiter ces léchouilles, sans grand succès. — Un Inuzuka ... Tu grognes en voyant le petit collier en bois flanqué de l'emblème des dresseurs de chiens, que tu n'apprécies pas tellement, au passage. Dans ton imaginaire, ils passent pour des sauvages et des rustres, même si tu ne peux pas nier les extraordinaires capacités de pistage dont ils peuvent faire preuve. Je peux pas l'abandonner ici ... Tu soupires, excédé de devoir, alors que la nuit est tombée, te rendre dans le quartier Inuzuka.

Vêtu d'une épaisse tunique noire, arborant fièrement l'emblème de ton clan au dos, tu quittes ton quartier pour te rendre à celui des Inuzuka, à quelques minutes de marche seulement. A l'entrée, des gardes te demandent ce que tu viens faire, mais ils semblent se braquer très vite lorsqu'ils aperçoivent le chiot dans tes bras. — Que fais-tu avec l'un de nos compagnons ? Tu m'aimes pas du tout le ton de voix du garde, visiblement un Chûnin au caractère sanguin, qui te regarde d'un air trop inquisiteur pour toi. — Il était dans mon jardin, vu que visiblement vous ne savez pas les garder en place ... Tu hésites entre déposer le chiot, qui au final n'a rien demandé, à même le sol, ou à le tendre au garde que tu places sur ta liste de gens peu appréciés. Mais l'animal semble apprécier le contact chaud de tes bras, se lovant encore un peu plus, lâchant de petits jappements amicaux. Sa fourrure d'un noir profond est étonnamment douce, et tu te surprends toi-même à le caresser ... ne sachant pas trop comment réagir face aux deux gardes, qui adoptent, à tes yeux, une posture menaçante. Ils t'agacent, et ça doit se voir sur ton visage ...

@Inuzuka Touken

Jûnin

TOUKEN & KAWAKI

territoire étranger

Quand les premières étoiles commencent à scintiller au-dessus de nous, je sais naturellement qu'il est l'heure de rentrer. Aujourd'hui, je me suis occupé de superviser l'entraînement de nos Omégas.. ou plutôt de nos Chuunin, puisque c'est comme ça qu'on les appelle à Konoha. Cela fait bien des années que nous avons rejoint la Feuille et pourtant j'ai l'impression de ne m'y être jamais habitué.

Le Village est bien différent de nos contrées sauvages. Ce n'est pas une mauvaise chose, l'on doit cohabiter avec d'autres clans et de ce fait, on peut compter sur eux comme alliés au lieu de devoir se méfier de tous comme des ennemis. Il nous arrive encore d'avoir des sessions communes avec les Aburame, avec qui nous avions déjà un semblant de relation avant l'unification. Aujourd'hui, nous avons répété les techniques de Taijutsu de l'Homme-Bête. Il est important que nos jeunes sachent danser comme de vrais Inuzuka.

"Shippo ! j'ai dit, en interpellant mon fils. Qu'est-ce qui se passe encore ? j'ai demandé, le voyant visiblement affolé alors qu'il compte et recompte nos bêtes.
- C'est rien, père ! C'est juste, euh .. Combien de chiens on avait déjà ..?
- Shippo..." je soupire en comprenant tout de suite ce qu'essaie de me dire cet imbécile.

Shippo, mesdames et messieurs, le fils du chef. C'est un brave garçon, très gentil.. mais s'il pouvait être un peu plus sérieux, je ne dirais pas non... Le problème avec ce garnement, c'est qu'il ne prend encore rien au sérieux. Quand j'entends parler de lui, j'ai l'impression que l'on me parle de mes chiens ! "Il aime jouer, c'est tout", oui c'est bien ça le problème. Les ninjas ne sont pas là pour jouer et si je veux qu'il soit à la hauteur pour prendre ma place le moment venu il va bien falloir qu'il comprenne.
Bon, pour l'heure, il me revient de passer derrière lui pour réparer ses bêtises. Je pourrais l'envoyer immédiatement chercher le chien qu'il a perdu mais ce serait presque trop facile, j'ai même l'impression qu'il veut justement s'esquiver d'ici. Mais non ! Au contraire, qu'il reste ! Il devra veiller sur tout le reste pendant que je finis ce que j'ai à faire. Je n'oublie néanmoins pas la recherche de Koinu. Cette petite boule de poil noire n'est pas encore assignée à un Inuzuka mais ça ne saurait tarder. Il est destiné aux prochains Louveteaux que nous commencerons bientôt à former. En attendant, on s'assure que les chiots soient en pleine forme pour assumer la vie intense qui les attend.

Je n'ai pas à me presser. Je sais que Koinu n'ira pas plus loin que les murs de Konoha, trop bien gardés. Ils savent qu'il arrive que nos animaux s'échappent et grâce aux colliers, on reconnaît ceux qui appartiennent à notre clan. De plus, je peux flairer sa piste. Le coquin, il ne s'est même pas vraiment enfui, à en juger par le tracé formé par son odeur, il n'a fait que papillonner à droite et à gauche, sûrement en poursuivant un insecte ou quelque chose du genre.
Bien, j'irais le chercher plus tard. D'abord, il faut ranger le matériel et rentrer les jeunes. En bon Alpha, je passe devant. J'ai la satisfaction de voir Shippo redoubler d'efforts pour passer de la pommade suite à sa bourde. Il suit le pas et ne fait pas le pitre, pour changer. Bon, on arrive au coin résidentiel, je le laisse finir la route seul et je vais m'occuper de notre fuyard. Je n'aurais pas besoin d'aller bien loin, j'entends l'un de nos gardes rouspéter et je vais donc voir ce qu'il en est.

"Un Uchiha ?" je reconnais cet éventail rouge et blanc. Il est jeune, ce ne doit pas être une affaire bien grave mais je ferais tout de même mieux d'aller voir. Je m'approche d'eux et arrive par la droite. Le garde me salue respectueusement comme le font chacun de nos membres et je lui retourne la politesse tout en adressant un regard peu émotif au garçon. Mes yeux s'écarquillent quand je vois le chiot dans ses bras.

"Ah, Koinu ! Je partais justement à ta recherche. C'est bon Banken, je m'en occupe. je congédiais le garde pour qu'il retourne à son poste avant de me retourner vers le jeune Uchiha. J'espère qu'ils ne t'ont pas trop ennuyé, le chien ET le garde. C'est que nos cerbères sont très territoriaux. Merci de l'avoir ramené, Uchiha. je récupérais le canidé qui reconnaissait mon odeur et se blottissait à son tour contre moi. En temps normal, j'aurais tourné les talons et je serais parti sans plus un mot mais pour être honnête, je n'ai que rarement eu l'occasion de voir ceux de ce clan près de chez nous. C'est nouveau ça, les Uchiha sont des amis des animaux ?" j'ai demandé pour ne pas laisser un de ces blancs malaisants dont j'ai le secret.

Je ne m'intéresse pas aux autres clans, en vérité. Mais c'est bien connu, les Uchiha, les Senju et les Hyûga font partie de la légende. Rien que pour ça, j'estime être une belle opportunité que de discuter avec l'un des leurs, même si c'est un enfant. Après tout, il doit avoir plus ou moins l'âge de Shippo. Peut-être que je pourrais en tirer une ou deux leçons de parentalité. Il faut se rendre à l'évidence, ce jeune homme à l'air cent fois plus mature que mon vaurien ! Je devrais peut-être les présenter ? Quand on fréquente des chiens on en attrapent les puces mais avec un peu de chance il pourrait aussi l'influencer dans le bon sens !

Code by Silver Lungs

Genin

Tu t'apprêtes à laisser le chiot à même le sol, de toute façon il retrouvera bien son chemin vu la proximité des siens, quand une voix autoritaire retentit non loin de là, calmant la situation plutôt tendue. Un homme d'imposante stature s'approche, congédiant le garde par la même occasion. Lorsque tes yeux azurs décryptent la silhouette, reconnaissant peu à peu de qui il s'agit, tu ne peux pas t'empêcher de réprimer un frisson. Inuzuka Touken. Plus connu sous l'appellation du Loup Blanc, capable de déchirer ses adversaires comme un loup déchirerait une proie. Si l'adhésion des Inuzuka à Konoha est plutôt récente, les récits guerriers impliquant Touken sont légion, et même pour un Uchiha, du moins pour un Genin comme toi, cet homme force le respect. Mais il reste un Inuzuka, et pour toi, personne ne vaut quelqu'un de ton clan, que tu places au dessus de tous. — Touken-Sama Tu fais preuve de respect envers de ninja reconnu pour sa férocité mais aussi pour avoir mené les Inuzuka jusqu'à Konoha, ce qui prouve son sens des responsabilités. Tu ne peux pas nier que l'homme à la partie supérieure du visage masquée semble dégager une certaine puissance, et aura. Comme si en une fraction de secondes, il pouvait te mettre en pièces. Encore un frisson.

— Non, il ne fait que son travail. Même si tu n'as que peu apprécié l'air supérieur du garde. Tu lui aurais bien répliqué de rester à sa place, comme un bon toutou, mais tu te doutes que ça ne t'aurait amené que des ennuis, ce qui n'est pas du tout ton but. L'Inuzuka semble surpris de voir le chiot entre tes bras, mais n'hésite pas une seconde avant de le récupérer. L'animal se met immédiatement à renifler son maître, ce qui au final ne te surprends pas. S'il te remercie, paroles auxquelles tu réponds d'un hochement de tête reconnaissant, tu lui trouves un côté froid et presque hautain, même si il ne s'agit sans doute que de ton impression. Touken, derrière son masque, s'étonne qu'un Uchiha puisse apprécier le contact d'un chiot. C'est vrai que tu n'as jamais été du genre à t'attacher à un animal domestique, ni à te montrer très tactile avec qui que ce soit. — Non, aucunement, Touken-Sama. Mais il me dérangeais pendant mon entraînement. Tu tentes de montrer ton agacement, car tu aurais préféré continuer à améliorer ton lancer de shurikens, avant de pouvoir te reposer après une longue journée. Au lieu de ça, tu te retrouves à la nuit tombée en plein quartier Inuzuka, à parler avec leur chef ...

@Inuzuka Touken

Jûnin

TOUKEN & KAWAKI

territoire étranger

Ah, je le savais. Le clan à l'éventail ne m'a jamais semblé être un clan bien chaleureux. Ils pourraient sans doute dire la même chose cela dit, surtout après l'accueil que lui a réservé notre gardien. Bah, je sais que les apparences sont trop souvent trompeuses. Il suffit de voir à quel point un loup peut être docile et amical malgré ses griffes et ses crocs de prédateur. Le garçon est néanmoins plus ou moins respectueux. Visiblement, ma réputation me précède puisqu'il me connaît et se permet même de m'appeler par mon prénom. Les jeunes. Je vais tout de même laisser passer pour cette fois, surtout parce qu'il me fit une bonne impression. Alors comme ça, il était en plein entraînement quand il a trouvé Koinu ?

Je flaire effectivement la sueur qui imprègne ses vêtements. Je suis content qu'il prenne sa formation au sérieux. Il n'est pas spécialement blessé ou sali, je présume qu'il s'entraînait seul - même si je peux me tromper. C'est que j'ai l'habitude de me fier entièrement à mon odorat. C'est le meilleur du clan, difficile à berner, il agit pour moi comme une seconde paire d'yeux si je puis dire.

"Je vois. Tu as bien raison de ne pas négliger ton entraînement, seulement il se fait tard. Allons se rafraîchir à l'intérieur avant que tu ne retournes auprès des tiens."

Je lui montrais la voie qui mène à mon humble demeure d'un signe de tête. Je ne le disais pas plus explicitement, mais je tenais à lui témoigner ma gratitude pour avoir bien voulu nous rendre le chiot. Je suis incapable d'ignorer un service rendu, aussi minime soit-il. J'espérais juste que Shippo ne me ferait pas honte, que le fils du chef soit un malicieux roquet est bien la dernière annonce que j'aimerais faire au clan Uchiha, l'un des plus prestigieux de Konoha. Je ne me laisse guère impressionner par les titres pompeux et les éloges de fables, mais pour avoir déjà vu leurs yeux à l'oeuvre du temps où nous étions encore tous des clans rivaux, je sais que leur réputation n'est pas usurpée. Je veux que les Inuzuka se tiennent aussi fièrement. Tant bien que mal, j'essaie d'inculquer ces notions à mon fils mais il fait honneur à l'entêtement de nos membres. Bref, avant qu'il ne réponde, je faisais quelques pas pour ouvrir la marche.

Code by Silver Lungs

Genin

Une fois le chiot aux mains de son maître, tu t'imaginais pouvoir prendre congé poliment avant de disparaître dans les rues de Konoha, rejoignant ainsi le quartier Uchiha pour un repos bien mérité. Mais au lieu de cela, voilà que l'Inuzuka te propose de te rafraîchir avant de t'en aller. Tu te crispes intérieurement, car si il ne s'agit là que d'une invitation, tu n'es pas en mesure de refuser. En tout cas pas au chef du clan Inuzuka ! En plus, tu ne souhaites absolument pas ternir l'image des Uchiha, et passer pour celui ayant froissé le puissant Touken. Tu retiens un soupir juste avant qu'il ne quitte tes lèvres. Reprends-toi Kawaki, penses-tu en inspirant un grand coup. Il s'agit là d'une parfaite occasion d'en apprendre plus sur les Inuzuka, et faire connaissance de leur chef ne peut pas être une mauvaise chose. Même si tu entends souvent des blagues douteuses à leur sujet ...

— Avec plaisir, Touken-Sama. Tu hoches poliment la tête en te penchant légèrement en avant, ne sachant si tu dois être embêté ou honoré par cette proposition. D'un signe de la tête, le meneur t'indique la direction à suivre, mais tu restes planté là, interdit. Jamais encore tu n'as pénétré l'enceinte du quartier Inuzuka, et tu sais que les clans gardent certaines réticences à laisser entrer d'autres personnages. Mais de te voir confier par leur chef, cela te donne tout à coup cette légitimité, alors tu le suis lorsqu'il s'y engage, ne manquant pas d'adresser un regard moqueur au garde de tout à l'heure, qui se contente de grogner de manière presque inaudible.

— Je ne souhaite nullement vous déranger, Touken-Sama. Un homme de votre stature doit être très occupé ... Tu ignores toutes les tâches et responsabilités qu'impliquent être chef de clan, mais tu imagines bien que se désaltérer en compagnie d'un simple Genin ne doit pas être chose courante pour Touken. Aussi ne souhaites-tu pas l'importuner plus que nécessaire ...

@Inuzuka Touken

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